La crise sanitaire que nous traversons nous atteint tous dans des proportions diverses. Si chez nous le déconfinement progressif est acté, ce n’est pas le cas de nombreux pays où les mesures sont toujours strictes entraînant crise alimentaire et déscolarisation massive.

Distribution de vivres pour la crise du COVID-19

C’est le cas de la Mauritanie : couvre-feu toujours en vigueur, fermeture des frontières du pays, interdiction d’aller d’une région à l’autre, pas d’entrée ou sortie au niveau de la capitale Nouakchott, fermeture des lieux publics, des écoles, des crèches…

La décision prise fixe au 1er septembre la reprise des cours dans les écoles, et ce jusqu’au 30 octobre, alors que la nouvelle année scolaire débutera seulement à la mi-novembre 2020.

Malgré ces mesures, la pandémie en Mauritanie progresse (1165 cas déclarés, 58 cas en 24h, source Cridem). La crise sanitaire, alimentaire et sociale s’accentue et touche de plus en plus de familles en grandes difficultés. La déscolarisation massive entraine des conséquences lourdes pour l’éducation en Afrique comme en Mauritanie.

Distribution de vivres pour la crise du COVID-19

Extraits de l’article Le Monde/Afrique du 4 juin 2020 :

A l’heure de la pandémie 600 millions de jeunes Africains sont en quête d’écoles. […] Fermer une école même quelques mois c’est parfois condamner l’avenir des enfants. […] Des études ont montré que les filles qui ne bénéficiaient plus de protection de leur statut d’écolière ont été renvoyées à la condition séculaire. Elles sont redevenues […] de très jeunes épouses se soumettant à des rôles que seule l’éducation peut remettre durablement en cause. […] L’école pourrait n’être plus vraiment une priorité quand il s’agira de survie. Ces fermetures […] mettent directement en péril l’équilibre alimentaire des populations puisque des programmes de nutrition sont délivrés aux enfants au sein des écoles…

Distribution de vivres pour la crise du COVID-19

Notre association Une Oasis, une École continue son aide alimentaire aux 27 familles les plus démunies dont les enfants étaient pris en charge par notre centre Echaaba à Atar. Nous versons jusqu’à présent 75 % de leur salaire aux 5 personnes y travaillant.

Nous assurerons encore la distribution de denrées alimentaires indispensables en juin et juillet.

Mais toutes nos activités ont été supprimées y compris celles programmées en août. La continuité de nos actions se pose. Pourrons-nous assurer le fonctionnement du centre Echaaba jusqu’en septembre et après ? Pourrons-nous faire la restauration de l’école de Faress ?

Merci à tous de votre soutien.